L'église
Au XIIIème siècle existaient le clocher actuel de style gothique (classé monument historique) et son église. Pendant les Guerres de Religion (vers 1576), l’église a été en partie démolie, elle fut reconstruite en 1829 en même temps que le temple protestant.
A l’intérieur, on peut admirer les stalles gothiques du XVème siècle en provenance de l’église de Barran ainsi qu’un buffet d’orgue de 14 jeux inauguré en 1866 et un baldaquin du XIXème siècle qui surmonte le Maître Autel.
L’Église de Mauvezin, ruinée par les guerres de religion, a été reconstruite en 1829.
Dédiée à Saint-Michel, elle remplace une église Saint-Georges du IVème et Vème siècle.
Son clocher tour du XIIIème siècle classé Monument Historique, seul vestige du bâtiment primitif, est une construction imposante composée de trois parties :
- Une tour carrée à la base éclairée par des fenêtres ogivales à baies géminées.
- Un étage permettant le passage du carré à l’octogone, décoré de candélabres.
- Le clocher octogonal de deux étages comprenant sur chaque pan de fenêtres gothiques du même style que la tour.
L’église de plan rectangulaire a une nef voûtée plein cintre, composée de quatre travées. Elle est fl anquée de chaque côté d’un vaisseau divisé en quatre compartiments voûtés ; chaque vaisseau est déterminé par un oratoire, l’un dédié à Notre Dame de la Pitié, l’autre à Saint Dominique.
L’abside, semi-circulaire, est voûtée et l’accès à l’autel se fait par un degré.
Le Maître d’Autel est surmonté d’un baldaquin de style néoclassique daté de 1836 et construit par le toscan Vincenzio FERRI. Il représente l’Archange Michel terrassant le dragon. Ses colonnes et sa voûte reprennent la forme de l’abside.
Le décor est complété par des statues représentant des allégories de la Foi, de l’Espérance et de la Charité. La coupole du baldaquin est inspirée de celle du panthéon de Rome.
Les stalles du Choeur datent du XVème siècle et proviennent de l’église de BARRAN (Gers) vendues à un américain, récupérées par l’État sur les quais de Bordeaux et confi ées à la paroisse de Mauvezin.
La nef et les latéraux sont éclairés par des fenêtres à vitraux et des oculus fermés par des vitraux. Ces vitraux représentent sur le côté sud, chapelle à droite du choeur, le Christ et Sainte Marguerite représentée en allégorie de la France : jeune femme vêtue de bleu et ceinte d’une couronne.
Sur les autres vitraux, on observe successivement :
- Saint-Louis de Gonzague tenant un crucifix et une fl eur de lys
- Saint Dominique tenant un livre ouvert et un rameau fleuri
- Saint-Michel terrassant le dragon
- Sainte-Jeanne
Les vitraux situés sur le côté nord représentent :
- Sainte Bernadette et la Vierge de Lourdes
- Sainte Germaine de Pibrac, la Sainte du pays toulousain
- Saint Pierre tenant la clé
- Saint Joseph
- Le Christ, mains croisées sur la poitrine Les fonts baptismaux méritent l’attention avec leur bas-relief de pierre.
Au fond de la nef se situe la tribune arcaturée, surmontée de l’orgue.
L’ORGUE de Mauvezin est le plus bel héritage que le XIXème siècle a laissé à notre cité. Le 16 août 1866, un brillant concert d’inauguration réunit la plupart des personnalités du Département et une foule de Mauvezinois. Depuis ce jour, l’orgue anima la vie spirituelle de Mauvezin et accompagna les Mauvezinois de leur baptême à leurs obsèques. Puis un jour, il se tut et on l’oublia.
Sous l’infl uence de l’Association des « Amis de l’orgue » une expertise fut menée en 1977 sous la direction de Mme DARASSE. Il en résulta que l’orgue de Mauvezin méritait d’être sauvée.
Le facteur d’orgues, M. Alain LECLERC, a déposé et mis à l’abri l’instrument en septembre 1977.
C’est en 1988 et 1989 que le jeune facteur d’orgues gersois, M. Jean DALDOSSO, oeuvra à sa restauration et mit en place le pédalier de 30 notes – celui d’origine n’en comportait que 18 – et ses quatre jeux indépendants. La nouvelle inauguration eut lieu, en l’église Saint-Michel, le 7 octobre 1989 sous la présidence de M. Yvon MONTANÉ, Maire de Mauvezin et du Docteur Yves LAFFARGUE, Président de l’Association des amis de l’Orgue.
Le concert fut donné par Francis CHAPELET titulaire de l’orgue de l’église Saint-Séverin à Paris.